Avec la présentation du film « Everest » à la Mostra de Venise, hier, les journalistes ont pu publier leurs critiques du film. L’occasion d’avoir l’avis des professionnels, mais aussi d’en savoir un peu plus sur l’importance du rôle de Keira.
Retrouvez donc ci-dessous la traduction de quelques extraits de critiques, réalisée par et pour le site (merci de ne pas copier cet article !).
Pour Variety, les motivations des personnages ne sont pas approfondies, et on ne voit jamais l’Everest dans son entièreté, mais le film ne tombe pas dans le pathos, et les acteurs donnent de l’épaisseur aux personnages:
En avril 1996, nous voyons Rob Hall (Jason Clarke) faire ses adieux à son épouse enceinte, Jan (Keira Knightley), et se diriger vers Katmandou afin de rencontrer les huit clients qu’il guidera au sommet de l’Everest.
[…] Au-delà de la montagne, Knightley et Robin Wright donnent des interprétations profondes de femmes hantées par la possibilité d’avoir vu leurs époux pour la dernière fois.
Dans un autre article de Variety, un journaliste (qui évoque la possibilité de voir le film concourir aux diverses cérémonies de remises de prix à venir) écrit :
[Le film] est émouvant, éprouvant, et c’est un peu un exercice de haute voltige, en vérité. Il est difficile de relier entre eux une série de moments procéduraux au sommet d’une montagne, et faire en sorte que cela ressemble à un véritable film, mais Kormákur y parvient avec aisance.
[…] Keira Knightley s’en sort très bien avec le rôle typique de l’épouse coincée chez elle et inquiète au bout du fil, par ailleurs.
The Telegraph reproche lui aussi au film de ne pas approfondir les personnages, et de ne pas s’attarder assez sur certains paysages, empêchant ainsi le spectateur d’avoir la sensation d’être véritablement dans le film. Le film reçoit 3 étoiles (sur 5). A propos des personnages, il est écrit :
Les sherpas et les personnages féminins sont visiblement moins harmonieux : Emily Watson apporte un changement fort dans le rôle de la mère poule du camp de base, mais dans la peaux de l’épouse de Rob, enceinte et inquiète, restée à la maison en Nouvelle Zélande, Keira Knightley passe 95% de son temps à l’écran à arborer un visage blême et à murmurer dans un téléphone sans fil.
The Hollywood Reporter ne s’attarde pas sur l’interprétation de Keira, mais reconnait au film sa capacité à faire en sorte que le spectateur s’attache aux personnages et s’immerge dans le film, grâce à son visuel impressionnant, ainsi que son souci du détail pour le réalisme. Pour le journaliste, le film ne ressemble pas à un film catastrophe, et c’est tant mieux. Il précise :
De son côté, Rob (Jason Clarke) est distrait par la grossesse de sa femme (Keira Knightley), restée à la maison ; des connexions téléphoniques raisonnablement fiables, si ce n’est couteuses, facilitent des plans de coupe la montrant, ainsi que la femme de Beck (Robin Wright). Il s’agit de l’aspect le plus gnangnan du film.
Coming Soon note le film 8/10 et explique que « Everest » ne se veut pas un film d’action, et ne verse pas dans le sensationnel pour rendre l’histoire plus excitante. Après la première heure, et après que certains personnages aient atteint le sommet, une tempête les surprend.
A partir de là, le film enchaîne les allers et retours entre les alpinistes et le camp de base, où Helen Wilton (Emily Watson) garde le fort. Des scènes précédentes, montrant Rob au téléphone avec son épouse enceinte, Jan (Keira Knightley), qui veut seulement le voir revenir à temps pour la naissance de leur enfant, ainsi qu’un passage entre Beck et sa femme (Robin Wright), prennent plus de sens tandis que le film se poursuit, parce qu’au premier abord, il semble que les deux actrices sont sous-utilisées dans des rôles aussi inutiles.
D’après Deadline, l’aspect tridimensionnel des personnages fait que le film fonctionne, car il permet au spectateur de s’attacher au groupe.
Bien que les personnages féminins principaux n’aient pas grand chose à faire, Keira Knightley, dans le rôle de l’épouse enceinte de Hall, ainsi que Robin Wright, dans celui de la femme de Weather, ajoutent de la chaleur, tout comme la fougueuse Emily Watson, qui joue Helen, la coordinatrice de l’expédition de Hall.
La critique de Forbes commente le fim en général et conclut :
« Everest » est ce qu’il est, et l’histoire est ce qu’elle est. Le film est réfléchi, excitant, palpitant, émouvant, et absolument engageant. Il est d’autant plus efficace qu’il évite le sentimentalisme inutile et raconte son histoire d’une distance objective quasi clinique.
The Guardian n’a pas apprécié le film et lui reproche son manque de clarté, invoquant le fait qu’on ne sait pas quel personnage soutenir, ni même les différencier une fois qu’ils sont cachés derrière leur barbe et leurs lunettes. La critique donne 2 étoiles (sur 5) à « Everest ». A propos des personnages féminins, on peut lire :
Emily Watson joue Helen, la gérante du camp de base et la figure maternelle, dont le travail consiste à rester en contact par radio avec les hommes pour leurs moments de crise, et Keira Knightley et Robin Wright ont toutes deux des rôles d’épouses pleurnichardes restées à la maison. Il est déconcertant que ces trois stars tout à fait formidables aient hérité de rôles aussi ennuyeux et mous.
The Playlist reproche essentiellement au film son manque de profondeur des personnages, et le note B-. La journaliste commente notamment :
Les femmes restées à la maison sont représentées par l’épouse enceinte de Hall, Jan (Keira Knightley), et la femme anxieuse de Weather, Peach (Robin Wright). Et, bien que ce soit quelque peu déprimant qu’elles soient aussi peu mises en avant, les conversations chargées qu’elles ont avec leurs maris procurent au film ses moments les plus efficaces, si ce n’est complètement manipulateurs. Sans compter que Knightley et Emily Watson ont l’occasion de baragouiner avec un fort accent néo-zélandais, donc c’est déjà ça.
Entertainment Weekly considère que le film se focalise à juste titre sur les scènes de tension et d’action plutôt que sur le côté humain, mais que lors des scènes de chaos, il est difficile de distinguer les personnages. Le film est noté B-.
Time Out donne 4 étoiles (sur 5) au film et indique :
Lorsqu’on ne se tortille pas à la vue de chutes mortelles ou que l’on n’a pas la sensation d’être fouetté par les conditions météorologiques, on est plongé dans la détresse émotionnelle de celles restées en arrière : les épouses, jouées par Robin Wright et Keira Knightley, et la coordinatrice du camp de base, Emily Watson, qui est de permanence auprès d’un téléphone satellite à mi-chemin de la montagne. Le film s’aventure sur un territoire mélodramatique lorsqu’il cherche à nous arracher des larmes, mais Kormákur crée un monde tellement réaliste (l’aspect technique du film est étonnant) que l’on est enclin à pardonner ses touches les moins délicates en faveur de sa représentation absolument captivante de ce que doit être l’ascension d’un endroit qui ressemble au paradis le temps d’une seconde, et à l’enfer la seconde suivante.
Enfin, le site néo-zélandais Stuff donne 5 étoiles au film et explique que « Everest » est
Tout à la fois un film d’action excitant, une montagne russe émotionnelle et un hommage approprié à l’un des héros néo-zélandais méconnus.
A noter que le site qualifie les rôles de Keira et Robin Wright de « brèves apparitions ».
Ce qu’il faut donc retenir, c’est que, comme on pouvait s’y attendre, le rôle de Keira dans le film est assez restreint, au moins en ce qui concerne son temps à l’écran, mais qu’il a de l’importance pour l’aspect émotionnel de l’histoire. Le film semble mettre tout le monde d’accord sur ses qualités esthétiques et techniques (notamment pour le son), et même si certaines critiques reprochent aux personnages de manquer de profondeur, les acteurs permettent malgré tout de leur donner de la dimension.
Quoi qu’il en soit, le mieux est encore de vous faire votre propre avis ! « Everest » sort en France le 23 septembre.
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